CinémAction n°167 – Violence, censure et cinéma

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La violence comme critère censorial, tant par les membres de la Commission de classification des œuvres cinématographiques que par le ministre et le juge chargés du cinéma, est peu connue du grand public et des cinéphiles. Elle est pourtant partout : dans le quotidien, les écrans et les journaux, mais banalisée. Prenant sur la toile une nouvelle dimension (grande violence, très grande violence, incitation à la violence X), elle enfante dans la douleur (physique, mentale, verbale, visuelle) des censures, sur-censures et autocensures, et ses films sont emblématiques : Antichrist, Baise-moi, Irréversible, Kill List, Assassin(s)
Violence et censure s’avèrent plurielles. Côté français, elles sont institutionnelles et juridictionnelles ; côté américain, se mêlent sexe, sang et dévoration des zombies, côté latino, amour et mort. Mais d’autres types de violence font aussi irruption – physiques et symboliques dans les images du travail, de la vidéo-surveillance, sur les affiches comme dans les salles de cinéma.
En droite ligne de 50 films qui ont fait scandale (CinémAction n° 103) et de Les dessous du cinéma porno (CinémAction n° 59), cet opus forme un triptyque réunissant spécialistes du 7e Art et de la censure. En final, un entretien avec le président de la Commission de classification des œuvres cinématographiques et du distributeur de Quand l’embryon part braconner.

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Description

Sommaire

Préface : La violence, au croisement du droit et du cinéma, Jacobo Ríos Rodríguez
Préambule : La violence, la nouvelle censure du cinéma français ? Albert Montagne
I. La violence institutionnelle et jurisprudentielle du cinéma en France
  • La violence et l’horreur boudées par le cinéma français, Christophe Triollet
  • Baise-moi, un film emblématique du XXIe siècle, Marion Poirson-Dechonne
  • Sexe et violence dans le cinéma français : projet artistique ou simple effet de mode ? Alain Brassart
  • Quand l’embryon part braconner et rencontre la censure, Albert Montagne
  • Antichrist de Lars Von Trier, une provocation au service du 7e Art, Magalie Flores-Lonjou
  • Mathieu Kassovitz assassine les médias, David Da Silva
II. La violence cinématographique hors de France
  • Histoire(s) du sexe et de la violence dans le cinéma américain, Éric Peretti
  • Du dégoût de la violence à la violence du dégoût dans la cinématographie américaine, Sylvain Louet
  • Le zombie : la dévoration à l’écran, Nadine Boudou
  • La violence horrifique dans Kill List, Jacques Viguier
  • La violence du cinéma latino-américain du début du XXIe siècle, Rhoda Desbordes-Vela
III. D’autres violences en images
  • Images violentes et comportements criminels, le point sur un débat ancestral, Laurent Garreau
  • Montrer, démontrer, dénoncer : violences physique et symbolique dans les images du travail, Lucile Desmoulins
  • Surveillances dangereuses, Bruno Girard
  • Les affiches de cinéma violentes et leur censure en France, Albert Montagne
  • La violence dans les salles de cinéma, Albert Montagne
IV. Annexes
  • Entretien avec Jean-François Mary, Président de la Commission de classification des oeuvres cinématographiques, Raymond Delambre
  • Entretien avec Gilles Boulenger, distributeur français de Quand l’embryon part braconner, interdit aux -18 ans, Albert Montagne
  • Bibliographie sélective, Albert Montagne
  • Liste des auteurs

 


A propos du coordinateur

Albert Montagne, docteur en histoire contemporaine et juriste (maître en droit), enseignant en histoire, membre de l’Institut Jean-Vigo, rédacteur aux Cahiers de la Cinémathèque, Darkness, collaborateur à CinémAction, Historiens et Géographes, Questions internationales… A publié une Histoire juridique des interdits cinématographiques en France (1909-2001), L’Harmattan, « Champs Visuels » (2007), et dirigé Les monstres, du mythe au culte (CinémAction n° 126, 2008) et Le train des cinéastes (CinémAction n° 145, 2013).

Informations complémentaires

Année de parution

2018

Dimensions

15,5 x 23,5 cm

ISBN

9782847067026

Nombre de pages

156